C’est parti d’une simple discussion où une de mes connaissances me faisait savoir qu’elle ne se sentait pas concernée par le féminisme et je me suis demandé si notre position avait évolué au point que cette question soit devenue désuète. À l’heure où il faut montrer sa poitrine pour revendiquer ses droits, a-t-on encore besoin du féminisme ?
Quand je parle de féminisme, loin de moi ces discussions sans aucun intérêt sur l’égalité physique ; ça ne me dérange pas qu’un homme soit plus fort, physiquement, que moi. Mais, pour ce qui suit, j’aimerais bien avoir les mêmes droits.
Pas besoin de réfléchir longtemps ; je l’avoue, je n’ai pas obtenu la parité. Si je compare mon couple avec celui de ma mère, on va dire que l’on a avancé, mais il y a encore une chose qui me fascine… Pourquoi, lorsque ton homme fait quelque chose, tu dois lui dire « merci » ? Ce merci sous-entend que tu as de la chance et que, lui, n’en a pas ?
20 % de salaire en moins… Tout est dit ! Qui ne connaît pas l’histoire d’une copine qui s’est retrouvée au placard au travail en sortant de la maternité ou de celle qui a connu alors un ralentissement dans sa carrière ? À croire que ces boss n’ont pas eu de mère… Pour ce qui est de la parité dans les postes à responsabilités ou les conseils d’administration, on ferait mieux d’arrêter la discussion ici.
Avant d’accoucher, je ne mesurais pas l’importance de la pilule. Petite précision, j’ai accouché sans péridurale ; pourtant, je suis allée en avance à l’hôpital… Enfin, bref, ça fait super mal et, comme c’est un abonnement pour minimum vingt ans, merci à nos aînées de nous permettre de choisir avec qui et quand.
On a beau raconter ce qu’on veut, quand ton enfant est malade, c’est rare que ton homme prenne congé pour s’en occuper. Normal, il travaille (lui, c’est sérieux) et gagne plus que toi donc, forcément, toi tu peux prendre congé. Et, pour ce qui est de la logistique, on n’en parle même pas… Le goûter, c’est pour toi ; les tickets de la cantine, c’est pour toi… Ah, tu vois, tu as compris le principe, c’est bien !
Dans le monde, 80 % des pauvres seraient des femmes ; d’où l’importance de récupérer nos fameux 20 % !
Pas besoin de faire le tour de la Terre ; tous les 3 jours, une femme meurt sur les coups de son conjoint en France, ça laisse songeuse…
Bon, je pense que le féminisme a encore de beaux jours devant lui ; pas toi ?
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